Sur un article décrivant la multiplicité ethno-culturelle en Ukraine qui éclairait le débat sans amener de conclusions. En voici une possible : Les habitants de la Crimée, de Lougansk et de Donetsk seraient majoritairement russophones. Nombre d'entre eux seraient titulaires à la fois de passeports russes et ukrainiens. Parmi les premiers beaucoup d'indépendantistes pro-russes, parmi les seconds, des défenseurs de l'Ukraine contre la Russie, sans qu'il semble possible avec l'imbrication des familles et des amitiés de savoir qui est qui. De plus le niveau d'acculturation moyen ne doit pas permettre d'instaurer des débats ni des consultations utiles. Raisonner sur des groupes parait impossible, en tous cas pour un observateur extérieur. L'Ouest de l'Ukraine serait dans une situation analogue avec beaucoup d'ukraino – polonais, roumains, et autres. Il y a eu plus près de nous une situation analogue en Algérie avec les berbérophones arabisés et les arabophones berbèrisés, sans parler de tous les autres, qui avaient une nationalité indéfinissable et une citoyenneté française, encore que pour la plupart il se soit agi d'une nationalité "au rabais", c'est une autre question.
La meilleure solution semble être celle des cantons suisses : entre l'Empire et la France, les trois cantons du Grütli -Uri, Schwytz et Unterwalden on agrégé peu à peu leurs voisins à la confédération quelle que soit l'obédience religio-culturelle dont ils se réclamaient.
Aujourd'hui après l'annexion de la Crimée et huit années de guerre larvée dans l'Est de l'Ukraine, période pendant laquelle l'OTAN n'a cessé d'organiser des manœuvres et de braquer des armes contre la Russie à ses frontières occidentales l'Europe est en guerre, des gens meurent, d'autres fuient, ce qui rappelle d'autres situations passées qu'on croyait définitivement évacuées à la déchèterie de l'histoire. Même si les occidentaux n'ont en tête que générosité et ouverture d'esprit comment parler dans tout ce gâchis de "peuple ukrainien" ?
Au delà des censures et des propagandes, avec la dispersion de toutes les expressions sur les réseaux sociaux, et la dilution inéluctable qui en résulte, voici Lénine : "Faites leur avaler le mot, vous leur ferez avaler la chose".
Alors, citoyen français et nationaux du Dauphiné, de la Savoie ou Piémont-Sardaigne, je soumets mon point de vue au débat. Y-a-t-il une meilleure solution que la mise en place par l'ONU usant des moyens adéquats quels qu'ils soient d'une Ukraine fédérale, démilitarisée avec un programme d'instruction, d'information et de débats sur une certaine durée, avant un référendum ? L'ONU peut-elle encore décider de quoi que ce soit avec des membres qui s'opposeront, d'autres qui attendent de tirer les marrons du feu et d'autres qui, indifférents, se décideront selon la pression des uns ou des autres ? Qui arrêtera au plus vite un massacre humain et, pis encore, écologique,c'est à dire global, en partant du principe qu'il faut être deux pour se battre ?